Il faut briser la glace et libérer l'âme de son carcan de gel. Artistes de toutes disciplines, théâtre, musique poésie et autres; cessez de parler, enfermez-vous et pratiquez votre art. Ce qui bouge ne peut en général geler. Alors bougez.
Clarissa Pinkola Estés

mardi 27 novembre 2012

Pour Elles, danse d'Egypte et du Maghreb, Cie Gayané

Dimanche 16 décembre 2012 à 18h


Danses du Maghreb & d'Egypte














« Pour elles »

Compagnie Gayané

Mariem Guellouz,

Sabine Sportouch

Sophie Jacotot

Meriem Azizi, luth

« Exploration de danses traditionnelles féminines. Voyage imaginaire dans un Maghreb polymorphe qui s’étend du Maroc à l’Egypte, frontière d’un Orient lointain.»
Trois danseuses et une musicienne se réunissent sur scène afin de mêler chant, danse, couleur et souffle venus des pays du Maghreb et d’Égypte.
Ce spectacle propose une exploration de danses traditionnelles du Maghreb et d’Égypte essentiellement dansées par des femmes et peu connues en Europe. Il s’inspire des mouvements et des sons de ces danses pour en faire surgir la modernité et la puissance, pour entrer en résonance avec ces corps et ces voix « de l’autre côté de la mer ». « Nous démarquer du point de vue orientaliste qui enferme les danses d’Orient dans un stéréotype colonial ou post-colonial nous tient particulièrement à coeur. Nous avons choisi de nous inscrire dans une démarche esthétique qui vise à retrouver les traces des danses et des chants féminins d’Algérie, de Tunisie, du Maroc, de l’Espagne andalouse ou d’Egypte, les transmettre, les restituer et, à travers nos corps et nos voix de femmes contemporaines vivant en France, les faire revivre. »
Composé collectivement par les membres du projet, le spectacle, d’une durée d’une heure, est constitué de trios, de duos et de solos de danse, sur des musiques traditionnelles enregistrées et sur la musique du ‘oud et la voix envoûtante de Mariem Azizi. Le spectacle devient un voyage imaginaire dans un Maghreb pluriel et polymorphe, qui s’étend du Maroc à l’Egypte, frontière d’un Orient lointain.
Chaque pays, chaque région, chaque village a sa singularité, sa danse, son costume, son énergie. De la danse tunisienne puissante et extravertie, à la danse Chaouia des Aurès, pudique et minimaliste, en passant par la danse algéroise raffinée et sensuelle, ou encore le Saïdi de Haute-Egypte, rappelant les attaches africaines de ce pays, les postures changent et les corps se métamorphosent.
Mariem Guellouz est née et a vécu en Tunisie où elle a baigné dans la musique et la danse maghrébine et orientale depuis toute petite. À Paris, elle s’est formée auprès de plusieurs grandes danseuses avec lesquelles elle a approfondi et développé sa technique en danses d’Égypte et en danses du Maghreb. Elle suit depuis plusieurs années la formation en Hilal Dance auprès de Suraya Hilal et de Sabrina Sibony. Elle a aussi suivi la formation professionnelle qualifiante en danses d’Égypte et du Maghreb avec Saâdia Souyah (Danse Hadra). Chercheuse en danse, elle est l’auteure d’une thèse de sémiologie sur la danse contemporaine. Elle enseigne les danses d’Égypte et du Maghreb depuis 2006 dans différentes structures.
Pratiquant la danse depuis son plus jeune âge (modern jazz, danse africaine, danse contemporaine, flamenco…), Sabine Sportouch a découvert la danse orientale il y a 12 ans. Elle nourrit sa pratique aux autres danses du monde et vit cet art avant tout comme un plaisir du corps, mais aussi comme une quête : celle de l’histoire de ses ancêtres et de ses origines judéoarabes. C’est dans cette approche ethnologique, spirituelle et corporelle qu’elle redécouvre les danses traditionnelles d’Orient et du Maghreb. Sa recherche d’un mouvement juste, dans l’ancrage et la verticalité du corps, la situe à l’opposé des clichés qui façonnent une « certaine » danse orientale. C’est dans cette recherche d’un corps féminin avant tout créateur et non pas séducteur que s’inscrit sa démarche. Elle enseigne les danses traditionnelles d’Orient et du Maghreb au Kremlin-Bicêtre (94), dans le cadre de l’association « Le serpent qui danse ». Par ailleurs, titulaire d’une maîtrise de philosophie et d’un DESS, elle est éditrice et travaille à Paris.
Formée à la danse classique (conservatoires de la Ville de Paris), au théâtre et à différentes danses du monde (danse égyptienne, notamment avec Lillian Malki, flamenco, tango…), Sophie Jacotot se consacre depuis une dizaine d’années aux danses orientales et aux danses de bal. Auteure d’un doctorat sur l’histoire des danses de société des Amériques à Paris dans l’entre-deux-guerres, elle poursuit aujourd’hui ses recherches sur le tango et sur les danses orientales. À travers ses recherches et ses créations, elle explore notamment les rencontres musicales et chorégraphiques, entre les Amériques et l’Europe, mais aussi entre l’Orient et l’Amérique latine. Depuis 2005, elle dispense des cours de danse à Paris au sein de l’association Gayané e t e n p a r t e n a r i a t a v e c l’association Arts et mouvement.
Elève de Yosra Dhahbi, « la reine du luth arabe », Meriam Azizi s’est consacrée durant dix ans à la musique arabo-andalouse au sein du conservatoire de Tunis (luth et chant). Férue des musiques du monde, elle parcourt la Grèce et voyage en Turquie sur les traces des mélodies orientales et dans le but de promouvoir le ‘oud. Installée à Paris, où elle poursuit un doctorat en cinéma et audiovisuel, Meriam fonde son premier duo avec Clio Karabelias, harpiste et saziste française d’origine grecque. À l’issue de cette belle rencontre, naît le projet Rizoma (« racines » en grec). Avec le luthiste irakien Naseer Shamma, Meriam a effectué un stage qui s’est déroulé en Crète, au Labyrinthe Workshop de l’école des musiques du monde, sous la direction du grand maître des musiques ethniques et traditionnelles d’origine irlandaise, Ross Daly. Elle a monté avec le guitariste Ronan Barbarian « le duo Bostan », mariage de la musique orientale et la musique celtique. Le duo s’est produit sur plusieurs scènes et à l’Institut des Cultures d’Islam.
tarif plein 15€, red. 11€, enfant 7.50€.

Plus d'infos : http://www.centre-mandapa.fr/

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